Pour ceux qui les ont découvertes, les Tuamotus furent les îles pernicieuses (Rosaven en 1722 y brisa un de ses vaisseaux), les îles du désappointement (J. Byron, 1765), ou l'archipel dangereux (L.A. de Bougainville, 1768)...
Nous n'avons exploré qu'une seule des quelques 80 îles et autres poussières d’îlots que compte l'archipel, mais nous avons plutôt été charmés. Il faut dire qu'il paraît que nous sommes tombés sur "le plus beau atoll du monde". Bien sûr, le décor peut sembler un peu trop carte postale à Rangiroa... C'est exactement comme sur les images, un bouquet de cocotiers posé sur une étincelante plage de corail blanc pulvérisé, avec d'un côté le bleu profond de l'océan, et de l'autre le bleu turquoise du lagon.
Dans l'eau, et sous l'eau, l'enchantement continue. Les fonds sous-marins sont très minéraux et sans algues. Mais les coraux et les poissons sont tellement nombreux, variés et colorés qu'ils offrent un spectacle fabuleux. Parce que les plongeurs du monde entier se déplacent pour les y voir, les murènes, raies mantas et requins de toutes catégories se donnent rendez-vous dans l'atoll et dans les passes, et prennent un malin plaisir à venir observer ces drôles d'animaux qui nagent avec un masque et un tuba...
Il y a un très bon mouillage pour les voiliers juste en face du superbe hôtel KiaOra (ce qui veut dire bienvenue en paumotu). Bruno n'a pas pu se retenir, et est allé faire une intervention technique sur le système informatique de l’hôtel, ce qui nous a valu quelques consommations rafraîchissantes et gratuites au bar.
Roch était venu nous apporter une bouffée d'air de métropole, les derniers potins de là-bas, quelques produits du terroir bien appréciés, et son énergie de popaa qu'il a fallu canaliser en lui apprenant le fiu ! Avec lui, nous avons commencé une très belle collection de merveilles pour la mère à Titi, nous avons été visiter quelques motus encore inexplorés, traquer la langouste au clair de la lune sur la barrière de corail (pour finalement ne ramener que des bénitiers et noix de coco pour le repas). Nous avons longuement devisé aussi sur l'intelligence des fourmis, fait de superbes promenades, et nous attendons son retour pour un deuxième tour (des îles) dans le tour du monde !