Retour à Lorient après une longue route toujours à l'ouest
Une pluie fine et collante tombait lorsque l'Ilboued franchit la passe de Lorient ce vendredi 3 juillet. Depuis Bordeaux, où nous avions réapprovisionné, jusqu'à la citadelle de Port-Louis, l'Atlantique ne nous avait pas épargnés : vent de face, pluies et averses entrecoupées de grains. Aucun coup de canon ne nous accueillit depuis l'édifice Vauban, pas même un petit canot à notre rencontre.
J'avais le cœur un peu serré en affalant les trois voiles. C'était fait, la boucle était bouclée, le rêve était devenu réalité. J'étais satisfait, mais presque déçu, comme un ouvrier qui termine son travail et se demande ce qu'il va faire ensuite.
Treize neveux et nièces, une cornemuse, les frères, les sœurs, le papa, la maman, du champagne et des bouquets, sous la pluie battante, la tribu nous fit la fête sur le quai de Rohan. L'Ilboued, son capitaine et son mousse étaient de retour...