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Un Canal de Panama, comment ça marche?AA

posté les 20/03/1995 par Bruno vue(s)367

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Écluse de Gatun

Écluse de Gatun

Passage d'une écluse du canal de Panama

Passage d'une écluse du canal de Panama

Le pilote du canal de Panama

Le pilote du canal de Panama

Un Canal de Panama, comment ça marche?

TOUR DU MONDE

posté le 20/03/1995 par Bruno vue(s)367

Quarante milles séparent l'Océan Atlantique de l'Océan Pacifique, et toute la zone du canal n'est qu'un immense trafic de cargos, porte-containers, remorqueurs et vedettes en tous genres. Tout d'abord, il faut faire comme partout les formalités d'entrée, à l'arrivée à Panama. Avec son efficacité redoutable, Bruno a réussi en une matinée à obtenir les visas, voir la douane et le service d'immigration, et à obtenir un rendez-vous pour le lendemain avec un officiel chargé des formalités pour le passage du canal. Il en est venu un effectivement le lendemain Samedi, qui a mesuré Ilboued sous toutes les coutures et de long en large, et nous a promis la visite d'un deuxième officiel qui viendrait vérifier le moteur et les amarres (le règlement stipule qu'il en faut quatre de quarante mètres chacune) avant de nous donner l'autorisation de traverser. Celui-là n'est passé que le Mercredi après-midi, alors que nous commencions à désespérer. Munis enfin de tous les papiers nécessaires, dont le fameux formulaire bleu indispensable, il a fallu foncer à Gatun régler le prix du passage (225$ US, mais nous devrions en récupérer un peu). Et le soir, après 18h toujours selon le réglement, nous avons pu téléphoner à l'officier organisateur qui nous annoncé très sérieusement que notre passage était programmé pour le Dimanche (nous avons vu beaucoup de bateaux partir dès le lendemain de toutes ces formalités!)... Nous avons donc pris notre mal en patience, et attendu le jour J en bricolant encore et toujours, nettoyant les fonds et les soutes, et liant connaissance avec nos voisins. Le Dimanche matin, à l'aube, Ilboued est allé sagement attendre dans l'aire de mouillage le pilote qui devait nous accompagner. Nous étions 5 à bord, encore le réglement, un skipper (Bruno) et 4 équipiers ou "line-handlers" pour tenir les amarres, Ingrid (allemande), Juan (chilien), Ludovic et Brigitte. Carlos, notre pilote, est enfin arrivé et nous avons commencé à nous diriger vers les premières bouées du chenal quand soudain "sorry, it's cancelled... vous passerez demain...". Ilboued est donc revenu à la case départ. Et le Lundi matin, à nouveau sur l'aire de mouillage, nous avons accueilli Ricardo, efficace et sympathique, qui nous a fait nous hâter vers la première écluse à passer vers 9h pour que nous puissions faire la traversée dans la journée. A couple entre un remorqueur et un autre voilier allemand, et derrière un énorme cargo, nous avons vu les portes de l'écluse se refermer sur l'océan Atlantique... Puis le passage d'une deuxième et d'une troisième écluse dans la foulée nous a mené jusqu'au lac de Gatun, lac artificiel dont les petits îlots éparses sont l'émergence de collines. Nous n'avons vu ni les crocodiles, ni les singes qui paraît-il y habitent, mais les gros cargos que l'on apercevait ça et là aux détours du chenal donnaient une note surréaliste au paysage. Puis le lac aboutit sur une zone canalisée qui débouche elle-même sur les trois écluses descendantes avant le Pacifique. Toujours entre un remorqueur et le voilier allemand, mais devant le cargo à cause des remous, nous sommes enfin arrivés aux portes du Pacifique!!! Pour les écluses, les pilotes avaient demandé à ce que nos voisins allemands restent à couple d'Ilboued, leur skipper n'étant pas un as de la manoeuvre... Sur Ilboued tout allait bien, Ricardo nous a donné des tas de détails sur le dur métier de pilote dans le canal, et l'équipage s'est comporté à merveille. La dernière porte franchie, nous avons pris une bouée à Balboa, voisine de Panama-City, le champagne était au frais, nous étions passé!