UN FRANC (30 escudos): c'est le prix de la douche à Porto, dans les bains-douches publics, en ville, à 2 pas de l'endroit où est amarré Ilboued. Au rez de chaussée de l'établissement, une salle avec quelques machines à laver le linge. Et en bas, les lavoirs où les portugaises brossent à tour de bras et piétinent leur lessive, avant de l'étendre partout en ville, sur le moindre petit bout de balcon disponible.
DEUX THONS que nous avons pêché en même temps pendant la traversée du golfe de Gascogne. Nous les avons mangés cru à la japonaise, en tartare, en steack, à la provençale, et il en restait assez pour faire quelques bocaux mis en réserve dans les soutes.
TROIS HEURES à la barre pendant toute la traversée du golfe de Gascogne sur 94 heures de Hoedic à Vigo... Mais qu'est ce qu'on a eu comme temps pour lire, rêver, dormir, bricoler et ne rien faire...
QUATRE BOUTEILLES D'APERO dans notre petit panier que l'on monte sur le pont, à midi et à 19 heures... C'est la tradition, qu'il faut respecter, mais c'est parce que c'est un repère dans la journée, un moment partagé... Le problème va être de décaler nos horaires au gré des fuseaux...
CINQ HEURES TRENTE (DU MATIN), c'est l'heure à laquelle sonne le réveil du bord tous les matins depuis cette heure fatidique où nous avons débarqué nos équipiers à Lisbonne le 4 Septembre. Ba-baille David, ba-baille Clément, bon courage sur les bancs de l'école, ne rêvez pas trop du grand large, et à bientôt...
SIX HEURES, c'est la durée de nos quarts de nuit. L'un fait celui de 21h à 3h et assiste au coucher du soleil, et l'autre celui de 3h à 9h et voit le lever du soleil. Cela permet à celui qui est hors quart de dormir correctement lorsque tout se passe bien. Et pendant 6 heures de veille, on a le temps d'écrire, de lire, de bricoler, de rêver... On apprend les étoiles, on fait un peu de navigation, on écoute de la musique. Il y a parfois quelques feux de bateaux au loin à surveiller. En général on grignote un peu, on se mijote des petites soupes, un petit café, un petit thé. Et le quart passe très vite! A peine le temps de mettre la bouilloire à chauffer et de préparer une cassette pour réveiller en douceur l'autre dont on va prendre la place dans la couchette...
SEPT FOIS que l'on a proposé du shit à Bruno dans les rues de Lisbonne lors de notre première ballade. Et cela ne semblait pas gênant qu'il soit en bonne compagnie, et que ce ne soit pas le but de sa promenade. Alors, qu'en conclure? Que le look navigateur mal rasé est particulièrement propice, que cet endroit est un rendez-vous de petits trafiquants, ou que c'était simplement un hasard?
