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NAOS... Ponton villageAA

posté les 14/09/1994 par Bruno vue(s)339

Alain et Bruno à Naos

Alain et Bruno à Naos

Ilboued party à Naos

Ilboued party à Naos

NAOS... Ponton village

TOUR DU MONDE

posté le 14/09/1994 par Bruno vue(s)339

La vie à terre au ponton peut-être assimilée à la vie dans un petit village cosmopolite, avec ses originaux, ses têtes de turc, ses voisins, ses potins... toute une petite communauté qui se crée et se défait au gré du passage des bateaux. Aujourd'hui, sur le ponton de Naos sont amarrés quatre navires battant pavillon français, quatre danois, deux anglais, deux allemands, un américain, un belge, un japonais, et quelques canariens et espagnols. L'ambiance y est chaleureuse et amicale. Comme partout, les voisins arrivés là avant nous sont de bon conseil pour les petites adresses à connaître, les shipchandlers, les supermarchés, et les coins à visiter. On s'échange des recettes, on se prête des outils, des bouquins, on s'invite pour des apéros, on se raconte nos histoires de mer, de bateau, ça discute, ça papote, ça rigole.... Ilboued est entouré des deux bateaux anglais, habités par deux couples originaux d'un certain âge, et les lovely, marvellous, isn't it fusent au-dessus de nos têtes. Un peu plus loin, Masa, le japonais, venu de là-bas après moultes péripéties sur son bateau en bois de six mètres cinquante qu'il a construit lui-même, et qu'il faut voir pour y croire attend sa femme et son fils. Et il y a aussi Alain, Jean-François, Denis, Emmanuelle, Nathalie, Martine, des sympathies nées au hasard des rencontres, des soirées de musique et de fous-rire... La moyenne d'âge des navigateurs rencontrés jusqu'ici a été assez élevée, des couples de retraités, et même des copains très retraités, comme Bob, qui à quatre-vingt ans navigue en solitaire d’île en île. Ici, c'est plus jeune, les bateaux sont moins sophistiqués et les échanges plus directs et plus spontanés. Alors, on fait la fête, on va ensemble faire les courses, on se raconte nos vies, on se donne des coups de main, on se fait des petits cadeaux, et on refait la fête. On y est bien pour bricoler, un long travail d'ébénisterie est en cours, tous les jours on part demain, et tous les soirs on se retrouve sur un bateau pour l'apéro, et puis on reste manger, et puis on est encore là le lendemain. Le vaste pont d'Ilboued a servi de bar, de dancing, de salle de concert, chacun amène une bouteille, un chorizo, un gâteau, une cassette... Et chacun partira à son heure, mais on sait qu'on se reverra quelque-part, ou qu'un nouveau bateau copain nous donnera un jour des nouvelles de ceux qu'on a rencontrés sur le ponton....